Le virus Epstein-Barr (EBV) est très courant puisqu’il concerne 9 personnes sur 10 dans le monde. Ce virus est aussi responsable de la mononucléose infectieuse (MNI).
Symptômes
L'infection par le virus EBV est fréquente. La primo-infection peut survenir à tout âge. Chez l'enfant, l'infection est le plus souvent asymptomatique alors que chez l'adulte, l'infection se manifeste par des symptômes présents dans 5 à 10 % des cas : syndrome grippal, fièvre, mal de gorge, fatigue, douleurs musculaires, maux de tête et perte d'appétit, ictère (jaunisse).
Transmission
Le virus d'Epstein-Barr se transmet essentiellement par contact direct entre personnes (baiser) et par la salive (projections lors de la toux par exemple). Souvent le premier contact avec le virus a lieu dès le plus jeune âge et passe inaperçu : l’enfant contaminé par le virus ne présente pas de symptômes et cependant son organisme développe des anticorps qui le protègent contre ce virus. Il est donc immunisé contre la mononucléose infectieuse sans avoir déclaré la maladie.
Avec le développement des mesures d’hygiène, le nombre d’enfants immunisés diminue dans les pays développés. La contamination survient alors plus tard dans la vie, le plus souvent pendant l’adolescence ou au début de l’âge adulte, lors de contacts intimes avec d'autres personnes. C’est pourquoi la mononucléose infectieuse est aussi appelée "maladie du baiser" ou "des fiancés".
La contagion est maximale durant la phase aiguë de la maladie, lorsque la personne a de la fièvre. Une fois celle-ci disparue, le virus est toujours présent dans la salive en petites quantités, pendant une période allant jusqu’à six mois. Sa transmission reste alors possible.
Lorsque le malade est guéri, le virus reste toute sa vie dans ses ganglions, sans provoquer de récidive.
La période d'incubation varie entre 4 et 7 semaines.
Diagnostic
Le diagnostic d'hépatite à EBV est évoqué devant la présence d'une mononucléose infectieuse. Le diagnostic de la mononucléose infectieuse est posé sur les signes cliniques et confirmé par les tests sérologiques de la MNI qui mettent en évidence le virus.
Le bilan sanguin confirme le diagnostic de l’hépatite à EBV avec les transaminases qui sont très élevées pendant la deuxième à la quatrième semaine. Le reste du bilan hépatique peut également être perturbé (gamma GT, phosphatases alcalines et bilirubine) et est responsable de l’apparition de l’ictère.
Évolution
L'hépatite persiste rarement et l'hépatite chronique est exceptionnelle. Le rôle du virus EBV dans les hépatites aiguës virales est variable selon les pays.
Traitement
Traitement symptomatique pour les hépatites modérées à EBV. Seules les formes sévères ou survenant chez des patients immunodéprimés sont traitées par aciclovir (Zovirax®).
Source : fmcgastro.org