Les “drogues” sont des substances qui modifient le jugement. Elles contribuent à la prise de risque par des personnes qui, dans leur état habituel, sont vigilantes. La consommation de drogues injectables et en “sniff” entraîne des risques spécifiques.
Les hépatites B et C se transmettent très facilement lors d’une injection avec du matériel souillé (seringue, cuiller…). En France, l’hépatite C est le premier risque infectieux pour les usagers de drogues injectables (Etude ANRS-Coquelicot 2011-2013).
Si le virus du sida se transmet facilement lors d’une injection réalisée dans de mauvaises conditions, le virus de l’hépatite C se transmet 10 fois plus facilement, et celui de l’hépatite B 100 fois plus.
Pour éviter une contamination, avoir sa propre seringue ne suffit pas. Il est nécessaire que tout le matériel servant à l’injection soit strictement individuel et à usage unique :
La cuiller avec laquelle on prépare le mélange,
La préparation qu’on injecte (avec du citron ou de l’acide citrique),
Le coton qui sert de filtre ou avec lequel on désinfecte la peau,
L’eau de rinçage de la seringue.
Les pharmacies proposent des kits, appelés STERIBOX, STERICUP, STERIFILT, bon marché et en vente libre, qui contiennent tout le matériel nécessaire à une injection propre.
Lorsqu’il est impossible d’avoir du matériel à usage unique, l’eau doit être stérile et le filtre neuf.
Tout le matériel solide (seringue, aiguille, cuiller) doit être désinfecté avec de l’eau de Javel (au minimum, 3 rinçages à l’eau de Javel, puis 3 rinçages à l’eau claire et propre, au mieux trempage de 10 minutes dans de l’eau de Javel diluée à 10 % suivi de plusieurs rinçages abondants à l’eau propre).
L’usage de matériel neuf permettra non seulement de prévenir une infection par le VIH et les hépatites, mais aussi les abcès ou les « poussières ».
La vaccination contre l’hépatite B est indispensable.
Plus d’infos sur drogues-info-service.fr
Sources : OFDT, Drogues et addictions, données essentielles - Edition 2019
Un certain nombre de drogues sont consommées en les inhalant, généralement à l’aide d’une paille ou d’un billet roulé.
Les drogues inhalées abîment la muqueuse nasale, par leur action directe et en raison de la présence de produits de coupage qui peuvent être très irritants.
Une présence de sang, même en faible quantité, peut suffire à contaminer une personne qui va utiliser la même paille ou le même billet. Ce risque est important pour les hépatites B et C.
Pour éviter une contamination, il est important de ne jamais utiliser une paille qui aurait servi à quelqu’un d’autre.
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Sources : OFDT, Drogues et addictions, données essentielles - Edition 2019
Les drogues qui se fument ou qui se gobent ne transmettent pas les virus des hépatites.
En revanche, elles modifient le comportement et font baisser la vigilance. Elles diminuent la sensation de risque, et peuvent amener les consommateurs à modifier leurs attitudes de prévention (rapports sexuels non protégés, partage de matériel).
Si on sait qu’on va prendre des drogues, il vaut mieux prévoir avant les précautions qui seront peut-être nécessaires.
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Sources : OFDT, Drogues et addictions, données essentielles - Edition 2019