Prise en charge de l’hépatite B

L’objectif principal du traitement est d’obtenir une guérison se traduisant par la disparition de l’Ag HBs et l’apparition des anticorps protecteurs, les Ac anti-HBs.

Mais la guérison est rarement obtenue. Le traitement est instauré à vie et il va surtout entraîner assez rapidement une suppression durable de la réplication virale (multiplication du virus) qui se traduit par une indétectabilité de la charge virale du VHB (DNA B), la normalisation du bilan hépatique (les transaminases) et l’amélioration des lésions histologiques du foie.

Toutes les hépatites B ne nécessitent pas un traitement, selon les recommandations françaises et internationales actuelles.

Le traitement est indiqué uniquement pour les patients qui ont une hépatite B chronique à un stade de fibrose modéré à sévère et/ou une charge virale du VHB élevée et des transaminases supérieures à 2 fois la valeur normale.

Ainsi, en cas de diagnostic d’une hépatite B, le médecin réalise un bilan pour caractériser la phase de l’infection, évaluer la gravité et le stade d’avancement de l’hépatite B et rechercher d’autres infections sexuellement transmissible ou d’autres maladies.

le bilan biologique

Le bilan biologique comprend :

Des tests spécifiques de l’hépatite B qui permettent d’évaluer le stade d’évolution de la maladie : charge virale (PCR ou ADN du VHB), bilan hépatique complet dont les transaminases, échographie du foie, évaluation du stade de fibrose …

Une recherche de coïnfection par d’autres virus, notamment pour les virus des hépatites A, C, D, ainsi que du VIH.

les traitements

2 options thérapeutiques sont disponibles :

  1. L’interféron par voie injectable en sous cutané,
  2. Mais surtout des antiviraux en comprimé : essentiellement Baraclude® (entécavir), Viread® (ténofovir)

Les personnes infectées et qui ne nécessitent pas de traitement immédiat vont bénéficier d’une surveillance qui comprendra une consultation, un bilan sanguin et une échographie/scanner semestrielle ou annuelle selon leur état. Elles seront mises sous traitement si besoin.

En cas de traitement et de charge virale VHB (PCR, DNA B) indétectable, il n’y a pas de risque de transmission du VHB par les rapports sexuels non protégés.

Important : le traitement ne doit jamais être arrêté sans l’avis d’un médecin. En effet, l’arrêt du traitement peut entraîner une réactivation de la réplication (multiplication) du virus VHB.

la prévention de l'entourage

Voici des conseils pour prévenir la transmission du VHB à l’entourage d’une personne ayant une hépatite B :

Faire vacciner l’entourage (partenaire, parents, enfants, fratrie…),
Utiliser des préservatifs si la/le partenaire sexuel.le n’est pas vacciné-e,
Ne pas partager les objets coupants comme son rasoir et sa brosse à dents.