
Environ 220 000 personnes en France auraient une stéatose hépatique non alcoolique (NASH) au stade de précirrhose ou de cirrhose. Communément appelée maladie du foie gras, la NASH se caractérise par une accumulation de graisses dans le foie, qui peut évoluer vers des complications graves telles que la fibrose, la cirrhose ou même un cancer du foie.
La stéatose hépatite non-alcoolique est une maladie du foie principalement liée à un régime alimentaire trop riche en sucre et en graisse ainsi qu’au manque d’exercice physique. Le surpoids, l’obésité et le diabète ont été identifiés comme les principaux facteurs de risque, mais la NASH est devenue fréquente chez les jeunes maigres consommant beaucoup de sucre chez qui elle est appelée communément « maladie du soda ».
Bien que de nombreux médicaments soient à la phase d’essai, il n’en existe aucun validé contre la NASH. Comme le rappelle SOS hépatites dans son Guide Anti-NASH publié au printemps 2023, « le seul « traitement » reconnu est la combinaison d’une activité physique suffisante et d’une alimentation équilibrée ».
Adgrf1
Voici pourquoi l’annonce par l'Université de Guangzhou (Chine) de la découverte d’une molécule jouant un rôle clé dans le métabolisme des graisses est intéressante. Cette molécule, la Adgrf1, serait responsable du mécanisme qui cause le stockage de graisses dans le foie, et les chercheurs en ont conclu qu'elle pouvait être un marqueur permettant de détecter la NASH.
Chez des souris, les chercheurs ont constaté que si l'Adgrf1 n'était pas réduite, les rongeurs présentaient des caractéristiques de diabète, avec une résistance à l'insuline et une glycémie à jeun élevée. Alors ils ont tenté, chez des souris obèses, de bloquer l’Adgrf1 via de la thérapie génique, et les résultats ont montré que leur sensibilité à l'insuline s'améliorait, comme leur glycémie à jeun. La réduction du niveau d'Adgrf1 a réduit aussi l'accumulation de lipides dans les cellules hépatiques et les niveaux d'enzymes hépatiques associés aux dommages hépatiques.
Ainsi, ces résultats chez la souris laissent espérer des pistes prometteuses pour traiter la stéatose hépatique non alcoolique.
Source : Eurekalert