
Une transplantation hépatique permet de remplacer un foie malade qui ne fonctionne plus. Coup de projecteur sur cette stratégie thérapeutique à l’occasion de la journée mondiale du don d’organes et de la greffe, le 17 octobre.
En 2021, un peu plus de 5ooo greffes ont été réalisées en France grâce à 1 392 donneurs décédés et 521 donneurs vivants. Sur ce total, 1 224 ont concerné des greffes de foie.
Dans la grande majorité des cas, le remplacement d’un foie malade intervient quand le foie ne fonctionne plus à cause d’un cancer du foie, le carcinome hépato-cellulaire (29, 3 % des cas), ou d’une cirrhose alcoolique (26, 4 % des cas).
Une greffe est généralement réfléchie et programmée dans le temps principalement parce qu’il faut pouvoir trouver un greffon compatible et disponible. Fautes de donneurs, 20 429 personnes étaient en attente d’une greffe de foie, de rein, de cœur... au 17 mars 2022. Chaque année environ 900 personnes meurent faute d’avoir été greffées à temps. Parfois des situations nécessitent une greffe hépatique urgente. C’est le cas des personnes souffrant d’une hépatite fulminante car la vie du malade est menacée à très court terme.
Pour pouvoir bénéficier d’une transplantation hépatique, il ne faut pas avoir dépassé 70 ans et ne pas souffrir d’autre comorbidités. L’âge moyen des receveurs est aujourd’hui de 50 ans.
Si le greffon provient en général d’un donneur décédé, il peut aussi émaner d’un donneur vivant. Cela se produit surtout dans le cadre du cercle familial.
Après une greffe du foie, on observe une survie à 1 an de l’ordre de 80 à 90 % des patients greffés. A 5 ans la survie atteint 50 %.
En mars dernier, le gouvernement a annoncé un plan d’action 2022-2026 destiné à remobiliser le milieu médical et le grand public autour de la greffe et le don d’organes. En effet la crise sanitaire a fait chuter le nombre de transplantations (-25 % en 2020) tandis que le nombre de malades éligibles à une greffe a augmenté. Le plan espère pouvoir réaliser entre 6 760 et 8 528 greffes d’ici à 2026, soit 38 % de plus qu’aujourd’hui.
Vous pouvez vous informer sur le don d’organes sur le site dondorganes.fr et consulter notre dossier Tout sur la greffe du foie
Alain Miguet
En France, la loi indique que nous sommes tous présumés donneurs, c’est-à-dire donneurs d’organes et de tissus, sauf si nous avons exprimé de notre vivant notre refus d’être prélevé.
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