Évolution de l’hépatite E

Après une durée d’incubation de 20 à 75 jours (en moyenne 40 jours), l’hépatite E se présente sous les formes suivantes :

Des formes asymptomatiques dans plus de la moitié des cas,
Des formes symptomatiques, ressemblant à celles de l’hépatite A avec présence de signes généraux non spécifiques : nausées, vomissements, douleurs abdominales. Un ictère suit souvent cette phase.

L’évolution est le plus souvent spontanément favorable en 3 à 5 semaines. Le taux de létalité (proportion de cas fatals) a été estimé entre 1 % et 4 % chez les adultes.

Cependant, l'hépatite E peut évoluer vers :
Des formes graves (hépatite fulminante), qui peuvent survenir chez les femmes enceintes (avec un taux de mortalité de 15 à 20 % des cas), chez les personnes immunodéprimées ou les personnes présentant déjà des lésions chroniques du foie,
Des formes chroniques, avec apparition d’une fibrose voire d’une cirrhose, chez les patients immunodéprimés (greffés, sous traitement immunodépresseur, sous chimiothérapie, infectés par le VIH).

Il n’y a pas de traitement spécifique de l’hépatite aiguë E. La plupart des patients guérissent spontanément. Cependant la Ribavirine est utilisée avec plus ou moins de succès (Certaines personnes ayant des infections chroniques ont pu se débarrasser du virus). D'autres molécules sont à l'étude.