Évolution de l’hépatite D

Virus incomplet, la présence du virus de l’hépatite B est nécessaire pour que le virus Delta responsable de l’hépatite D puisse se développer.

Cliniquement, rien ne permet de distinguer une hépatite aiguë par coïnfection VHB/VHD d’une hépatite aiguë par le VHB seul. La coïnfection par VHB/VHD se caractérise par une tendance à une gravité augmentée de l’hépatite aiguë comparée à celle occasionnée par le VHB seul.

On distingue deux situations différentes :

1) La coïnfection VHB-VHD : infection simultanée par les deux virus. Elle s’associe à un risque accru d’hépatite fulminante (environ 5 % des cas). L’évolution se fait habituellement vers la guérison spontanée (en l’absence d’hépatite fulminante) et l’évolution vers la chronicité est rare.

2) Surinfection Delta d’un sujet porteur chronique de l’Ag HBs : elle se caractérise par des lésions hépatiques plus sévères et une évolution plus fréquente vers la cirrhose. Le risque d’évolution vers la chronicité de l’hépatite D est d’environ 75 %.

L’établissement d’une infection chronique Delta, marquée par la persistance des marqueurs du VHD au-delà de six mois après la contamination, est caractérisée par une accélération très rapide de l’hépatite chronique vers une insuffisance hépatocellulaire (en un à trois ans) dans 15 à 20 % des cas.

L’Interféron alpha pégylé est le traitement de référence de cette hépatite avec des résultats d’efficacité de l’ordre de 40 à 50 %.

Il n’existe à l’heure actuelle aucun vaccin spécifique contre le virus D mais la vaccination contre l’hépatite B protège de l’hépatite D.

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